Plus tard, tu comprendras

                 
Jérôme Clément © Sandrine Jousseaume


Jérôme clément
Président du festival Premiers Plans



« Qui est cette femme qui m’a aimé et que j’aime et qui m’a donné la vie ? »
Cette femme c’est aussi sa mère et c’est avec elle que Jérôme Clément a vécu ses premières émotions cinématographiques : La Tunique avec Victor Mature, peplum qui met en scène l’histoire de la tunique du Christ, le Christ sauveur des hommes crucifié par les méchants ; et Fanfan la Tulipe, celui qui sauve la vie de Mme de Pompadour, incarné dans ce film de 1952 par le héros de son enfance, Gérard Philippe.




La Tunique




                                                                      Fanfan la Tulipe

C’est elle, cette femme cultivée qui s’intéressait à l’art, la musique, la littérature, la peinture qui l’emmenait enfant dans les musées, au théâtre et au cinéma.

Le cinéma n’était pour lui qu’une activité marginale, un divertissement. Et il n’envisageait pas d’en faire un métier. Et pourtant, au cours de sa carrière au cœur des politiques culturelles, il « plonge dans le cinéma » et devient directeur du Centre National de Cinématographie et président d’ARTE. Et c’est à ce titre qu’il a aidé Claude-Eric Poiroux à rendre possible l’idée du festival Premiers Plans qu’il préside depuis 2012.

« Je me suis laissé prendre par la salle de cinéma ». Elle est un cocon hors du temps, une rencontre émotionnelle et esthétique avec l’image comme dans les films de Visconti ; un univers étranger dans lequel on est projeté, où des choses cachées sont soudain vues ; un lieu de rencontre avec un réalisateur, « quelqu’un qui a quelque chose à me dire », qui raconte une histoire, une histoire intime dans la grande histoire qui ouvre sur des questions et peut-être des réponses. « J’aime les gens du cinéma, leur liberté d’expression, leur ouverture, leur vision du monde, et leur sensibilité ». Et Premiers Plans, car ce sont de tout jeunes gens qui viennent y exprimer les contradictions de notre époque : qu’ont-ils à en dire et comment le disent-ils ?

Un souvenir de Premiers Plans

Un diner avec Jeanne Moreau et trois femmes interprètes de Bergman dont Bibi Anderson. Un moment exceptionnel, intime avec des femmes, et des femmes réunies par une femme d’exception, Jeanne Moreau qui incarna aussi la mère de Jérôme Clément dans l’adaptation cinématographique de son livre Plus tard, tu comprendras.


Table ronde de la rétrospective Bergman © Sandrine Jousseaume

                                                                           Plus tard, tu comprendras

Dominique Fraboulet